Emmanuel Levinas définit l’éthique comme une catégorie du discours confronte a la question infinie de la différence: la relation avec l’autre est une relation qui n’en a jamais fini avec l’autre, une différence qui est une non - indifférence et qui va au delà de tout devoir. Aristote nous dit “que l’homme heureux a besoin d’amis”……………..
L’autre nous échappe. Des concepts a ce niveau semblent s’opposer, alors que sans doute ils sont complémentaires: amis et frères. La fraternité se veut un concept issu de la culture monothéiste, l’amitié, un concept de la culture grecque. L’amitié renvoie a une politique de distance horizontale, la fraternité est dédiée d’abord sous le signe du vertical qui rassemble.. L’amitié semble reconnaître la distance qui nous sépare de l’autre. La fraternité se déploie par delà cette distance. Jacques Derrida appréhende la question de l’amitié ‘comme question du politique (…) car c cette question n’est pas nécessairement et d’avance politique”………………………
En grec, il y a deux termes pour préciser si c’est un frère consanguin ou un frère d’armes; en arabe il y a deux termes diffèrent pour dire frères humains, frères dans la foie, ikhwan, et frères consanguins, achika, aujourd’hui interchangeables Y a –t-il deux sens, un abrahamique, et l’autre grec, de la fraternité, de l’amitié? Et n'en faudrait-il pas un troisième, qui engloberait ces précédents, celui qui n’ose peut-être pas encore dire son nom, a moins qu’il ne soit a réinventer?
extraits de Mustapha Cherif, L'Islam, tolerant ou intolerant? aux editions Odile Jacob, 2006, www.odilejacob.com
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