Friday, December 10, 2010

Maitre Poisson au Senegre


Au Senegre, pays peu grand de la Ique, mais aux résonances multiples, qui se détend a partir de cotes fustigées par des vents curieux et pourtant souvent visitées au cours d'une histoire jouant a cache cache avec les temps et les époques, les choses ondulent.
De sa période bleue, comme on dirait d'un peintre, je respire avec le poisson maître des pirogues que l'on a du colorer pour lui rendre hommage et honorer son bleuissement, un vide plein d'indigo réfléchi sur ses transparences qui peu a peu s'assombrissent dans les courants océaniques.
Maître poisson, dites moi en quels fonds sont les espadons et les marteaux, les carpes et les soles que je suis a la trace et aussi si vous le permettez les cellules infimes qui nous conçurent, les rêves que les temps ont transmis avec les lézards griots.
Dites moi, je vous en prie, ou s'en furent les ressources d'antan qui nourissairent mes aïeuls dans les tourmentes et leur transmirent la moelle substantifique qui nous fit venir a aujourd'hui.
Oh maître poisson, qui t'effile et longe les espaces de l'amer et du suave, qui sourit de tes yeux habitues aux profondeurs, toi qui te laisse pêcher pour nous maintenir, souverain, toi notre rein ou reine, ou sont les sources des pluies irrémédiables qui nourrissent le miroir plane qui nous reflète dans l'azur et desquelles tu vis.
Les pluies auxquelles le poisson aspire soulevèrent le sable, les sables et dans leur meurtrie pâte naquirent des microbes transmis.
Maître Poisson que peu nous saisissons a toi tous mes remerciements.

Que certains microbes se développent dans les peintures sales et décrépies des maisons soignées pour leurs fauteuils de salons mais non point pour leurs cuisines ou leurs chambres a toucher est une chose, que les routes s'entrecroisent dans le désordre apparemment permanent est une chose, que les revendications se perdent dans les méandres de l'irrationnel et du facilement juge, comme des mouches dérangées par un inattendu évènement est une chose, mais que son œil, regard aguerri, et non pas mouille de pleurs mais d'eaux salées a l'algue verte et chatoyante soit perçu comme déplacé, c'est autre chose, bien autre chose.

Maître, sois pont! Je t'en prie, bien que cela soit toi qui me décide dans cet univers des colores et incolores.

Évapores les humeurs, alors que je plonge dans ta saillie que tu imperméabilises, coquin, canal d'airs éteints réapparaissants de tes nageoires fertiles.

Enfin, je souds vide

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